Au secours, je suis un mauvais manager !
- Malaïka

- 27 oct.
- 2 min de lecture
On t’a promu… et tout est parti de là
Tu étais bon. Très bon même.Tellement bon qu’un jour, quelqu’un a dit :
“Et si on le faisait manager ?”
Et là, c’est le drame. Parce qu’on t’a donné des responsabilités, mais pas les clés. On t’a appris à performer, pas à écouter. À gérer des dossiers, pas des humains.
Le management, dans beaucoup d’entreprises, c’est encore le prix de la fidélité ou la récompense de la performance. Alors qu'il s'agit d'un vrai métier.
Résultat : on se retrouve avec des managers brillants sur Excel, mais brouillons sur l’humain.
Mauvais manager, mode d’emploi
Petit guide express pour le reconnaître (ou t’y reconnaître) :
Tu penses que donner des ordres, c’est “gérer une équipe”.
Tu crois que le besoin de reconnaissance, c’est pour les enfants.
Tu annonces “je fais confiance” avant d’envoyer trois mails de relance par jour.
Tu dis “on est une équipe” mais tu gardes les lauriers pour toi.
Bonne nouvelle : on peut tous désapprendre ça.
Mauvais manager un jour ne veut pas dire mauvais manager toujours, mais ça commence par une dose de lucidité!
Et si le vrai problème, c’était le recrutement ?
On adore les CV qui brillent. On recrute des managers “dynamiques”, “charismatiques”, “capables de tenir la barre”.
Mais on oublie de poser les bonnes questions :
“Comment réagis-tu quand quelqu’un fait mieux que toi ?”
“Parle-moi d’une fois où tu as reconnu ton erreur devant ton équipe.”
“Comment tu gères les silences, les doutes, les désaccords ?”
Ce genre de questions ne figure pas dans les process RH classiques et c'est bien dommage. Mais c’est là que se cache la vérité. Parce que diriger, c’est avant tout une posture relationnelle, pas une ligne sur LinkedIn.
Et si c’est ta société et que c’est toi le patron, ces questions prennent un autre poids :
Chaque erreur de management devient une erreur stratégique.
Chaque tension d’équipe impacte directement ton business.
Ton ego peut coûter cher… très cher.
Le leadership, dans ta boîte, n’est plus un sujet abstrait : c’est la survie de ton projet.
Manager, c’est changer de logiciel
Passer du “je réussis” au “on réussit”. Du “je contrôle” au “je fais confiance”.
Du “je parle” au “j’écoute”.
C’est plus subtil qu’un plan d’action et plus exigeant qu’un tableau de bord. Et souvent, ça commence par admettre qu’on ne sait pas. (Et rien que ça, pour un manager, c’est déjà un acte de courage.)
Le moment miroir
Si tu lis encore, c’est que tu as déjà un doute. Et ce doute, c’est ta meilleure nouvelle.
Parce qu’un manager parfait, ça n’existe pas. Mais un manager conscient de ses failles, ça, c’est de l’or.
Alors, au lieu de dire “mon équipe ne suit pas”, demande-toi :
“Est-ce que je donne envie d’être suivi ?”
Le management, ce n’est pas une science exacte. C’est un art fait de maladresses, d’ajustements et de sincérité.
Et si tu n’y arrives pas, ce n’est pas une fatalité. Cherche la voie qui correspond à ton style, à ton caractère.
Pour les patrons, le vrai levier, c’est de s’entourer de bons managers et de leur faire confiance pour agir. Laisser ton équipe exceller est parfois le meilleur leadership que tu puisses exercer.



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